Les plantations de thé au Sri Lanka
Présentation
Impossible de ne jamais avoir entendu parler du thé de Ceylan. Depuis des siècles, ces plantations, jadis introduites sur l'île par les Anglais, font la renommée du pays et sont un incontournable d'un voyage au Sri Lanka authentique.
Anciennement, Ceylan était reconnue pour ses plantations de café. Suite à l'infection par un parasite destructeur, cette production a cessé, laissant toute sa place au thé.
Ce sont les Britanniques, en s'inspirant des processus de théiculture réalisée en Inde, qui ont eu la formidable idée de cette substitution.
En 1867, Ceylan voit apparaître pour la première fois des plantations de thé sur ses terres.
Trois années plus tard, en 1870, un riche investisseur du nom de Sir Thomas Lipton exportait déjà des dizaines de milliers de tonnes de thé Lipton à destination de l'Angleterre.
C'est d'ailleurs aux Anglais que l'on doit les différentes appellations des thés en fonction de leur qualité et de la grandeur de leurs feuilles.
Les différentes variétés et qualités de thé au Sri Lanka
- Le thé "Dust" et "Yatawatte" sont de basse qualité
- Le thé "Leaf" et "Medawatte" sont de moyenne qualité
- Le thé "Pekoe" et "Udawatte" sont de qualité supérieure
- On retiendra les « tips » comme étant les meilleures feuilles qu'il puisse être donné de récolter. Elles sont jeunes et dégagent de délicats arômes.
- Le thé pousse idéalement en altitude, entre 800 et 2 000 mètres. Les feuilles cultivées en haute altitude sont les meilleures, le « grand cru » du thé. On le nomme « udawatte ». Il est cultivé par exemple à Nawara Eliya.
- En altitude moyenne, on trouve le « medawatte ». C'est un thé de qualité moyenne qui pousse aux alentours de Kandy.
- En basse altitude, on cultive le « yatawatte », un thé assez fort. Il est cultivé tout près de Galle.
- Le thé broyé en tous petits morceaux après séchage, le « dust » (pour « poussière »), est un thé reconnu comme étant de mauvaise qualité.
- Le « leaf », quant à lui, désigne un thé de qualité moyenne et acceptable.
Le Sri Lanka produit du thé noir (aux notes d'agrumes) dont l'orange pekoe est reconnu comme étant le plus qualitatif d'entre eux.
Le thé vert pousse aussi sur l'île, on le reconnaît à son goût robuste et ses arômes de noisette.
Quant au thé blanc, le plus délicat de tous, il est surnommé « Silver Tips » tant il est recherché et coûteux.
Afin de reconnaître le véritable thé sri-lankais, il convient de chercher l'étiquette du lion sur son emballage. C'est son signe distinctif, l'emblème de la nation.
Lors de votre voyage, vous pourrez bien entendu rapporter du thé en vrac. Vous l'achèterez à la fin de votre visite de plantations ou bien pendant vos balades dans les plus grandes villes du pays : Kandy la capitale culture du Sri Lanka, Colombo, Galle...
Comment est cultivé le thé au Sri Lanka ?
Tous les 7 à 14 jours, les feuilles de thé sont récoltées à la main au Sri Lanka, ceci dans le souci de ne surtout pas l'abîmer et d'en conserver toutes les vertus.
Les cueilleuses-connaisseuses, traditionnellement des femmes, collectent uniquement le bourgeon accompagné de deux feuilles : c'est ce qu'il existe de plus savoureux.
Historiquement, ce sont les femmes tamoules qui récoltent le thé. Des siècles auparavant, cette ethnie venait d'Inde pour trouver un meilleur confort de vie au Sri Lanka.
En réalité, il n'en est toujours rien des siècles plus tard. Ces travailleuses, en grande majorité des femmes, vivent encore aujourd’hui dans des conditions de grande pauvreté : leurs familles n'ont pas accès à l'électricité ni à l'eau courante et « survivent » avec de très faibles revenus. Elles représentent 5% de la population totale du Sri Lanka.
Le rendement que leur impose leur patron, les « contremaîtres », est de 20 à 30 kilogrammes de feuilles de thé par jour et par travailleuse.
Ces femmes maîtrisent à la perfection l'art de l'élagage des buissons de thé, pratiqué régulièrement afin de favoriser le renouvellement des jeunes pousses.
Le thé est cultivé dans des plantations en terrasses.
Il se passe au maximum une journée entre la récolte et l'emballage du thé. Les usines, ayant pour la plupart d'entre elles plus d'un siècle d'existence, sont mises à contribution pour le séchage des feuilles.
Ensuite, elles se voient écrasées puis elles fermentent. Puis, les feuilles sont brûlées et enfin, elles sont triées par taille de feuilles.
Ce processus de fabrication est le même depuis que le thé existe au Sri Lanka.
Aujourd'hui, cet « or vert » représente 90 % des exportations du pays. Le Sri Lanka est le quatrième producteur mondial de thé.
Il s'agit d'un des emblèmes du pays. Sa qualité reconnue est prisée des amateurs du monde entier.
Le Sri Lanka dispose d'un vaste panel de thés : du noir au blanc, en passant par toutes les qualités possibles... Voici ce qui fait sa force face aux autres pays producteurs comme la Chine et la Turquie par exemple.
Les chiffres clés du thé au Sri Lanka
Visite des plantations de thé du Sri Lanka hors des sentiers battus
Les saris très colorés des cueilleuses contrastent avec le vert chatoyant des plantations de thé, pas de doute : vous êtes bien arrivés à Haputale !
Tout près de la charmante ville d'Haputale dans la province d'Ula, votre guide francophone vous mènera jusqu'au fameux belvédère nommé Lipton's Seat.
Ces plantations sont moins visitées par les touristes que celles d'Ella par exemple. Les Nouvelles Terres vous invite donc à prendre part à une découverte originale des plantations de thé du sud du Sri Lanka en totale immersion.
À environ 5 kilomètres de Lipton's Seat se trouve la fabrique de thé de Dambatenne. Il s'agit de l'usine historique créée par Sir Thomas Lipton lui-même en 1890.
Vous aurez la possibilité de la visiter entièrement si vous décidez de vous y rendre. Il est même possible de vous y rendre à pied en traversant un paysage à couper le souffle.
À quelques kilomètres de là se trouvent les deuxièmes plus hautes cascades du Sri Lanka : les cascades de Diyaluma.
Leur nom d'origine, Diya Haluma, signifie « courant d'eau rapide ». Elles sont hautes de 220 mètres. Au sommet de cette cascade, on peut se baigner dans une piscine naturelle !
L'art de prendre un tuk tuk au Sri Lanka
Avis aux négociateurs en herbe ! Prendre un tuk tuk au Sri Lanka est monnaie courante afin de se déplacer rapidement d'un endroit à un autre.
Pour preuve : les locaux l'utilisent sans cesse. Petite astuce tout de même : il suffit de faire quelques pas de plus pour trouver des prix bien plus intéressants lorsque vous souhaitez vous faire conduire.
On convient d'un prix avant de monter et hop ! C'est parti pour l'aventure. Le tuk tuk permet parfois de faire de longues balades en dépensant peu.
Les Sri-lankais les appellent aussi « bajaj » ou « auto-rickshaw ». Prix moyen au kilomètre en tuk tuk : 200 roupies (moins d'un euro)...
Informations pratiques pour votre visite d'Haputale
Durant votre circuit à travers les plus beaux paysages du Sri Lanka, vous vous rendrez à Haputale en train depuis Nanuoya. Huputale est également atteignable en bus depuis la ville d'Udawalawe pour environ 200 roupies (moins d'un euro).
L'entrée de l'usine de Dambatenne vous coûtera environ 250 roupies sri-lankaises (soit un peu plus d'un euro).
Il vous sera possible de vous rendre à une autre cascade dans la région en tuk-tuk, celle de Bambaranka.
Enfin, n'oubliez pas de prendre le temps de discuter avec les femmes dans les plantations. Leurs sourires seront l'élément inoubliable de votre voyage par excellence. À leurs côtés, exercez-vous à la récolte du thé... Fous rires garantis !
Rejoignez notre guide et ami Palitha sur les plus beaux sentiers du Sri Lanka !